Hier jeudi, à 15h, après une petite sieste de « pré-retraités », nous décidons Patrick et moi d’aller faire nos démarches administratives. Mais il faut tirer sur papier certains documents et nous n’avons pas d’imprimante. Nous nous résignons à aller jusqu’au centre ville pour tout imprimer. En descendant nous apportons au rez de chaussée les cagettes et la balance qui vont servir à l’AMAP de ce soir .
Nous rencontrons François qui arrive d’une séance de sport. Il nous aide à sortir les cagettes de l’ascenseur.
« -Tu n’aurais pas une imprimante par hasard ?
– si, si.
-Tu pourrais nous tirer quelques feuilles ?
-Bien sûr ! »
C’est la providence !
François suggère que nous nous retrouvions ce soir pour manger avec tous les abricoopains présents, sur la terrasse. Depuis lundi ça devient un rituel ! Plaisir de se retrouver pour manger ensemble. Ça a commencé avec les légumes du jardin de Chantal, à partager. Le lendemain il restait encore des légumes… Nouvelle occasion de manger ensemble et de continuer la discussion passionnante sur le contre sommet du G7 auquel Cécile a participé. Mercredi c’était pour fêter le retour de vacances de Stéphane et Elodie et de leur trois loupiaux. Ce soir il n’y a aucun prétexte. C’est devenu un rituel. Ce ne sont pas toujours les mêmes qui viennent mais il y a les « afficionados » dont nous faisons partie et c’est toujours très sympa.
Nous revenons vers 17h. Petit thé. Puis téléphone de Véro :
« -Vous êtes disponibles pour m’aider à l’AMAP ?
-Oui bien sûr.
-Vous pouvez appeler Elodie en descendant ?
-OK. »
Et c’est parti ! Elodie habite au second, nous au quatrième.
Et nous voilà affairés à transporter et à trier les légumes dans les cagettes, avec les habitants des 4 vents. On joue à la marchande… Des petits enfants viennent picorer quelques tomates cerises et s’enfuient comme des moineaux quand nous leur demandons d’attendre qu’ils soient pesés.
Chloé et Ludo rentrent Dimanche. Je dépose chez eux leurs légumes et partage les fromages de l’AMAP (Nous avons 1/2 paquet chacun).
Patrick part chez Geneviève lui apporter sa moitié de panier. Pendant ce temps je monte quelques caisses et envoi un texto à tous :
« Repas partagé sur le toit terrasse ce soir à 19h 30 ».
Sylvain a des problèmes avec ses plaques de four qui ne fonctionnent plus. Il vient voir comment ça se passe chez nous au niveau du compteur électrique. Est-ce un problème de fusible ?
Je descends rejoindre Patrick chez Geneviève. Je frappe, je sonne. Personne ! Mais sur la coursive il y a deux des trois loupiaux de Steph et Elodie qui sont là, assis sur un banc de jardin. On entame la discut.
« -Tu sais ce que je sais faire ?
-non.
-Regarde ! »
Et il se soulève sur ses bras, jambes en équerre, les mains en appui sur le banc.
« -Ouahhhhhhhh ! » dis-je admirative.
« Papa il est parti et il va revenir avec une grosse voiture de sport décapotable rouge et orange ! ». J’ai un doute : Steph. et Elo. sont des adeptes du vélo par tous les temps.
Je retrouve Patrick au troisième sur la coursive en grande discussion avec Geneviève et Jean, notre doyen. Il parlent d’une possible réunion. Thème : la mort. On va se réunir Samedi de 9h à 11h pour la préparer.
Nous remontons préparer le repas partagé.
Patrick fait la cuisine et me demande de descendre la poubelle de déchets de légumes au compost partagé avec les 4 vents. J’en profite pour réserver une chambre d’amis pour mercredi, dans le hall d’entrée. J’appelle l’ascenseur. Guillaume en sort. Il va accrocher dans l’entrée un « flyer » de l’archipel citoyen (regroupement de citoyens pour les prochaines municipales toulousaines).
Véro. m’appelle :
« – Vous avez du pain et un tire-bouchon ?
– Oui, on les amène.»
On est déjà en retard.
Nous montons, retrouvons Cécile, François, Guillaume, Geneviève, Véro. Nous goûtons les plats les uns des autres. Délicieux. Tess arrive un peu plus tard. Nous la félicitons pour son jardin. En un an, elle a fait de quelques mètres de terre polluée, un petit paradis luxuriant. Elle nous apporte des amandes et noisettes grillées avec un enrobage de caramel, tout ça fait maison. Nous prévoyons de faire avec elle un atelier « confiserie » pour apprendre à faire ces délices.
Nous parlons de la june ou G1, système monétaire nouveau assez développé dans la région, qui permet d’avoir un revenu universel et de sortir de la monnaie dette qu’est l’euro. Il n’est pas relié à l’euro comme le sont les monnaies locales. On pourrait s’en servir aussi entre nous dans nos échanges de service. Trois abricoopains semblent intéressés. La seule limite : c’est une monnaie numérique. Guillaume nous parle d’un autre système qui ne passe pas par le numérique : le « JEU ». Une de ses copines en est l’instigatrice ; Elle doit venir la semaine prochaine. Il va lui proposer d’organiser un temps d’échange avec nous et les 4 vents.
Il est 22h. Tout le monde est un peu fatigué. Nous nous quittons heureux de ces échanges.
BONNE NUIT