Touléco Green : Abricoop, la première coopérative d’habitants, essaime son modèle

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Publié le jeudi 21 mai 2015 à 20h29min par Aurélie de Varax

Abricoop, la première coopérative d’habitants, essaime son modèle

>  Elles sont dix-sept familles à avoir renoncé au modèle de l’accession individuelle à la propriété pour celui de la propriété collective. La coopérative d’habitants Abricoop, première du genre en Midi-Pyrénées, devrait intégrer la Cartoucherie en 2017. Et fait des émules.

En février dernier, l’association la jeune pousse, crée en 2008 pour porter le projet d’une coopérative d’habitants sur Toulouse, déposait ses statuts de Scop et devenait Abricoop. Début 2017, les dix-sept foyers coopérateurs, soit vingt-sept futurs habitants âgés de 0 à 80 ans, seront collectivement propriétaires d’un immeuble de l’îlot réservé à l’habitat participatif sur l’écoquartier de la Cartoucherie. La semaine dernière, à l’occasion des Journées portes ouvertes de l’habitat participatif, organisées par l’association Alter-Habitat Midi-Pyrénées, Abricoop présentait son projet devant une cinquantaine de familles.

Comme les autres familles de la coopératives dont cinq sont retraités, Chloé et Ludovic Favre se reconnaissent dans les valeurs portées par la coopérative d’habitants. Au-delà de la performance environnementale – la construction de l’ilot est en cours de certification Habitat & Environnement et vise le label Très haute performance énergétique [1] -, c’est d’un nouveau modèle de logement dont il est question. « Avec l’agence toulousaine Seuil-architecture que nous avons sélectionnée, nous participons à la conception de nos appartements et des espaces partagés : une buanderie, une salle commune, trois chambres d’amis, un espaces de rangement et un toit-terrasse, » raconte Chloé Favre.

Mutualisation de l’apport initial

Sur un budget de 2,4 millions d’euros, la coopérative a prévu d’emprunter 1,7 millions avec la garantie de Toulouse Métropole et a reçu 200.000 euros de l’Ademe dans le cadre de l’appel à projets régional « Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées ». Dans le système choisi par les membres d’Abricoop, chacun est locataire de son logement avec un loyer indexé sur les revenus et chacun est sociétaire de la coopérative, le nombre de parts correspondant à la valeur de chaque bien.

« Nous ne voulions pas de la discrimination par l’apport initial. Nous avons mutualisé nos apports entre ceux qui avaient un apport conséquent et ceux, très faibles », raconte Chloé Favre. « Dans ce qu’on verse chaque mois, une partie équivaut à un loyer et le reste alimente le compte courant d’associés dont on récupère une part lorsque l’on sort du projet. C’est plus intéressant qu’un système locatif classique sachant que chacun dessine les plans de son logement et co-construit avec ses voisins le projet de vie de l’immeuble. » La preuve du concept, par l’exemple. Organisée en commissions, la coopérative mène son projet tambour battant. Et le modèle essaime déjà auprès d’une quinzaine de candidats sur le territoire.
Aurélie de Varax

 

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