Et voilà… l’été se fait indien, les enfants se font élèves, les feuilles se font la malle… et la pousse reste jeune.
C’est reparti… il faut remettre en route les neurones, affuter les arguments, réfléchir aux solutions… et… plus difficile… se remettre en selle.
Pour Véro et Eve Anne, cela sera facile, à chevaucher pendant l’été dans les vastes étendues mongoles, elles sont déjà prêtes… Laure, qui, elle a baladé son fidèle vélo n’a rien à leur envier…
Mais les autres, les qui farent… nientent, les qui se sont contentés de dessiner leur empreinte sur une serviette de plage, les qui ont paisiblement marché dans la montagne à vache, les qui, en train, ont, tel des puces, sauté d’un foyer ami à l’autre…
Les qui ont promené leurs petits enfants, se sont tapé la forêt des lutins, le jardin des plantes, la crème solaire qui colle aux doigts, qui ont dépensé leur retraite pour nourrir les orques de Marine land….
On en fait quoi de tous ceux là, qui ont vu passer l’été avec ses soirées sans commission, les samedis sans maison d’à coté, les nuits sans prise de tête avec ce foutu compte rendu, les petits matins sans péréquation… et qui se disent… bon sang que c’était bien de ne pas se prendre le chou… que c’était simple la vie sans question…
On leur dit, en premier, qu’on est tellement content de les retrouver, que, les vacances c’est bien, mais avec eux… la vie c’est mieux… les retrouver… c’est regarder devant soi, se transporter dans un avenir que l’on s’est choisi… et que l’on va partager.
Ensuite, on se souvient des belles soirées bien prise de tête, avec des textes juridiques bien ardus, bien chinois… que personne ne comprend, des fous rire qui nous secouaient à leur lecture… et puis, comment, pas à pas, ensemble, peu à peu, on en est venu à bout, et même, à la fin, on a été capable de les expliquer aux jeunes poussiens. Bon, c’est vrai, ces textes, tous ne nous ont pas été utiles… mais, chacun, à notre niveau, nous nous sommes enrichis.
Et enfin, on fait le bilan de ces années passées, on s’efforce de regarder le verre à moitié plein… et, tenant le verre, on se plait à rêver à ce moment où nous vivrons, peut être, dans une coopérative d’habitants, peut être dans l’hyper centre, peut être dans un modèle de logement écologique… peut être… mais ce qui est sur, et certain… c’est que c’est ENSEMBLE que nous vivrons !!
Allez… on y va… c’est reparti !!!
Bernadette Popov. Septembre 2010