Echanger avec un projet similaire

Ce samedi 26 septembre 2010, La Jeune Pousse va à Bordeaux en voiture Mobilib. Pas seulement pour le plaisir d’utiliser les voitures en autopartage, mais pour rencontrer des membres du projet Hnord. Ce groupe travaille depuis 5 ans, sur un projet d’écoquartier bordelais. Aucun doute sur le fait que les échanges seront riches et intéressants, sur l’organisation du groupe, le rythme des réunions, l’engagement des adhérents, le montage juridique et financier, les solutions techniques retenues, l’intégration d’un tel projet dans un vaste écoquartier…

L’écologie, une priorité pour les quartiers populaires

Conférence-débat avec la participation de Geneviève Azam, économiste,Hédi Bouderbala, sociologue, Karima Delli de ZEP, députée européenne. Dans le cadre de la semaine de l’écologie populaire. Salle du Sénéchal, rue de Rémusat. Entrée gratuite lesamisdaverroes@yahoo.fr 18h30 : Inauguration d’une exposition pédagogique et pot de l’amitié. Le 21 septembre à 20h30

La Jeune Pousse et l’HGC (Habitat Groupé du Canal) vous convient à la Journée Inter-Projets de l’Habitat Groupé du Sud Ouest

Elle aura lieu le Samedi 29 Mai à la Maison de l’Economie Solidaire de Ramonville St Agne.

Ce sera l’occasion pour chacun de nous de faire connaissance ou de nous retrouver, d’échanger sur l’avancée de nos projets et les difficultés rencontrées. Mais ce sera aussi l’occasion de présenter ce type d’habitat aux personnes désireuses d’en savoir plus à ce sujet.

Ainsi, nous vous proposons une journée en 3 temps :

10h30 – 13h : Accueil, présentation de l’habitat groupé et découverte de la documentation de l’Adepes

13h – 14h30 : Auberge Espagnole dans le jardin

14h30 – 17h30 : 2 Ateliers thématiques :
- L’accompagnement des projets d’Habitat groupés par des professionnels Avec pour invité : Stefan Singer (Toits de Choix)
- Montage juridique et financier Échanges sur les choix de chacun et les méthodologies utilisées

A l’issue de cette journée, nous proposons pour ceux et celles qui ne souhaiteraient pas reprendre la route dans la foulée, de vous trouver des hébergements chez quelques autochtones sympathiques. Ce sera l’occasion de nous réunir encore autour d’un bon BBQ.

Au plaisir donc, de vous retrouver pour cette journée studieuse et joyeuse. Venez nombreux, mais pensez à nous informer de votre venue.

 

Habitat coopératif : entre soi écolo bobo ? ou nouvel habitat « social » ?

Cette question de « l’entre-soi », elle nous est souvent posée. Frontalement ou à mots couverts. Si en plus on y ajoute « écolo-bobo » (qualificatif qui ne veut pas dire grand chose et ne sert le plus souvent qu’à discréditer des initiatives vraiment écologiques), ça suggère que les projets d’habitat coopératif seraient des trucs de riches, où rester confortablement dans son petit cocon, loin des problèmes du monde et de la ville.

Nous, à La Jeune Pousse, on veut tellement peu d’entre-soi que l’idée de mixité, sociale et générationnelle, est au coeur de nos valeurs et inscrite dans nos statuts. Tels qu’on les souhaite, nos projets de logement collectifs ont vocation à intégrer tous types de ménages, quels que soient leurs revenus ou leur milieu social.

Si on regarde le groupe formé à ce jour par nos adhérents, on y trouve une grande diversité : couples et célibataires, familles et parents isolés, hommes et femmes de tous âges (dont quelques étrangers) qui travaillent dans toutes sortes de métiers, des retraités aussi et des chômeurs ou autres précaires qui vivent de clopinettes. Ce n’est pas une bande de copains, la plupart ne se connaissaient pas et se sont agrégés par bouche à oreille ou – depuis qu’on parle un peu de nous – après des rencontres publiques ou mention par les médias.

Sommes-nous bourgeois ? Certes pas. La grande majorité des foyers entre d’ailleurs dans les barèmes HLM. Pourtant, le groupe n’est sans doute pas représentatif des habitants du logement social classique. Car l’aspect pionnier de notre démarche induit nécessairement un caractère assez engagé, exigeant beaucoup d’implication et de disponibilité, de l’idéalisme sans doute, voire une franche propension à l’utopie… Les futurs habitants ont en commun ce profil-là. Certains d’entre nous, la plupart sans doute, sont plus qualifiés (même si autodidactes) et/ou politisés que la moyenne.

Finalement, le soupçon de l’entre-soi reflète surtout l’incapacité des pouvoirs publics à travailler avec un groupe de citoyens auto-organisés. On dit vouloir du « remontant », des initiatives venues des habitants, de la société civile, mais tout est prévu pour faire du « descendant » et gérer d’en haut les populations du logement social.

Oui, nous concevons bien les coopératives d’habitants comme un nouveau logement social. Un véritable tiers secteur de l’habitat à faire naître, entre la propriété privée et les immeubles tenus par les bailleurs sociaux. Nous espérons pouvoir rendre pérenne une propriété collective et non-spéculative, auto-gérée par ses habitants sur un modèle coopératif (une personne ou un foyer une voix, et pas au prorata des parts du capital ou des m² possédés). Cette réappropriation exige un principe de cooptation des habitants, qu’ils soient co-propriétaires au sein d’une société immobilière ou locataires. Car tous doivent être réunis par des motivations de fond – sensibilité écologique, souci de solidarité, implication dans la vie de la cité. Tous doivent être volontaires et motivés pour coopérer au sein d’un groupe. La cooptation n’est donc en rien une façon de faire de « l’entre-soi », c’est la seule procédure capable de garantir l’esprit et la pérennité de l’expérience.

Voilà pour notre idéal. Mais le projet de coopératives d’habitants se heurte à de fortes difficultés :
– Soit on fait du logement vraiment social, avec un bailleur agréé, seul à pouvoir mobiliser les financements destinés aux ménages à revenus très modestes… mais la propriété collective n’est alors plus possible (il reste l’accession progressive à la propriété individuelle classique, ou renoncer à ce que les pauvres capitalisent en restant locataires à vie). Il faut surtout abandonner la possibilité de coopter, les locataires étant obligatoirement choisis par les commissions d’attribution institutionnelles…
– Soit nous montons notre opération sans bailleur social, mais alors, pour pouvoir boucler le budget quand le foncier est aussi cher qu’à Toulouse, nous avons besoin de ménages disposant d’un capital ou de revenus suffisants pour accéder à des prêts. Exit la mixité sociale ! Pour pouvoir intégrer quelques foyers précaires, il faudrait une péréquation interne dont nous n’avons pas la capacité, ou des subventions fortes (si un mécène nous lit, qu’il se manifeste), à moins de faire des économies substantielles sur la construction ou la rénovation, ce qui revient à ne plus pouvoir faire d’habitat écologique…

Nous espérons encore rendre le projet possible dans toutes ses dimensions : coopératif, social, écologique. Si le résultat était en deçà, cela ne tiendrait pas aux séductions des sirènes « écolo-bobo », mais aux contraintes insurmontables que nous aura opposé l’univers économique, social et politique d’aujourd’hui ; autrement dit la loi d’airain du cadre financier, juridique et organisationnel. On pourra toujours nous reprocher de ne pas avoir réussi la mixité sociale qui nous tient à coeur depuis le début. Cette mixité a un prix, et nous ne pouvons être les seuls à la payer. Il faut pouvoir mobiliser les financements prévus à cet effet et dépasser quelques blocages pour un projet réellement ambitieux et novateur.

De fait, nous essuyons les plâtres (hélas, pas encore au sens littéral), ce qui n’est pas facile, mais nous aspirons à ouvrir la voie. Si des coopératives d’habitants se concrétisent en France, les publics qui pourrons y trouver leur place ne manqueront pas, alors, de s’élargir. Cela pourra vraiment être un nouveau logement écolo-social dont on sent de plus en plus le besoin.

LT, EAR, TB, BP

Droit au logement : l’autoconstruction est-elle une solution ?

Mardi 6 avril 2010 à 18h30 au CMAV, nous échangerons sur ce sujet avec plusieurs intervenants : Claude Touchefeu, Régis Godec, des architectes, des accompagnateurs, les Enfants de Don Quichotte…
L’autoconstruction pour La Jeune Pousse ? Nous y avons réfléchi, mais aucune décision n’a pour le moment été prise. Dans le cas d’un partenariat avec un bailleur social (le plus probable quand on veut faire de la mixité sociale en ville), celle-ci devient tout simplement impossible. Le bailleur social doit livrer des appartements en état d’habitabilité. Par contre, dans le cas d’une réhabilitation (par exemple) et si on se passe de bailleur social, alors une part d’autoconstruction est tout à fait envisageable.
Dans le cas où l’autoconstruction ne pourrait être envisagée, il reste quand même tout la dimension autopromotion, qui est celle que nous menons.
Tout cela sera développé le mardi 6 avril au CMAV.

 

La Jeune Pousse a soutenu et participé à la campagne de lobbying d’Habicoop pour faire passer des amendements rendant possible la création de coopératives d’habitants en France

Les amendements Habicoop ont été abordés hier à l’Assemblée. En substance, l’amendement définissant les coopératives d’habitants a été retiré par le PS au profit d’une étude plus approfondie par le Ministère du logement. Chantal Bourragué n’a pas défendu son amendement (!) et les amendements sur les éxonérations d’IS et d’IR seront probablement retirés également.

Cela retarde un peu le calendrier mais nous ne sommes pas face à un mur. Au contraire, on progresse !

Voici le compte-rendu des débats Après l’article 9 M. le président. Je suis saisi de plusieurs amendements portant articles additionnels.

La parole est à M. Daniel Goldberg, pour soutenir l’amendement n° 555.

M. Daniel Goldberg. Cet amendement vise à introduire dans le droit français la reconnaissance des coopératives d’habitation, qui, dans d’autres pays européens, ont offert une réponse innovante au problème du développement de l’accession à la propriété.

M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

M. Michel Piron, rapporteur. Avis défavorable.

M. Alain Cacheux. Pourquoi ?

M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

Mme Christine Boutin, ministre du logement. Je partage l’objectif des auteurs de l’amendement, qui propose, en mutualisant les espaces, d’impliquer les habitants dans un véritable projet de voisinage.

Mais, outre le fait que la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération semble déjà constituer un cadre suffisant pour développer ces coopératives d’habitation, la proposition mériterait d’être approfondie, notamment sur le plan de la gestion administrative et financière. Je propose donc que mes services réalisent une étude, qui me semble nécessaire. Au bénéfice de cet engagement, je vous invite, monsieur Goldberg, à retirer votre amendement. À défaut, j’émettrai un avis défavorable.

M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles.

M. Étienne Pinte, rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles. L’amendement est intéressant au sens où il propose un nouvel outil de développement intervenant dans un cadre juridique dont nous n’avons pas l’habitude, puisqu’il propose de créer des coopératives regroupant des habitants qui ont le même objectif.

Le dispositif a été expérimenté en Suisse et en Allemagne. Devant me rendre bientôt en Suisse pour des raisons personnelles, j’irai visiter les installations de ce type et je rédigerai un mémo à ce sujet, pour enrichir notre réflexion. L’outil paraît judicieux, car il permet de responsabiliser des acteurs qui ont les mêmes objectifs en termes de logements sociaux.

M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis de la commission des finances.

M. François Scellier, rapporteur pour avis de la commission des finances. À titre personnel, je suis également favorable à ce dispositif. Dans ma circonscription de banlieue, un certain M. Barbu, qui eut le tort de se présenter contre le général de Gaulle, avec le succès que l’on sait, construisit plusieurs centaines de logements sur la base d’un système coopératif. Il serait intéressant, si l’on entreprend des recherches dans ce domaine, de se renseigner sur sa méthode. Car c’est parfois en regardant en arrière que l’on découvre des propositions innovantes.

M. Pierre Gosnat. C’est M. Giscard d’Estaing qui a remis ce système en cause !

M. le président. La parole est à M. Alain Cacheux.

M. Alain Cacheux. Au bénéfice des explications de Mme la ministre, nous acceptons de retirer notre amendement, mais à la condition expresse que le travail qu’elle s’est engagée à demander à ses services soit effectivement réalisé.

Mme Christine Boutin, ministre du logement. Je m’y engage.

M. Alain Cacheux. Les coopératives créées pour favoriser l’accession sociale à la propriété, qui se sont beaucoup développées à une époque, sont devenues désormais anecdotiques dans le cadre de la production de logement.

M. Michel Piron, rapporteur. C’est vrai.

M. Alain Cacheux. Notre amendement proposait d’introduire plusieurs améliorations destinées à favoriser la réalisation de ce type d’opérations, que nous aimerions relancer. Cependant, au bénéfice de l’engagement de Mme la ministre, nous retirons notre amendement.

Mme Christine Boutin, ministre du logement. Merci de votre confiance.

(L’amendement n° 555 est retiré.)

 

4èmes rencontres nationales des coopératives d’habitants, à Nantes les 4, 5 et 6 décembre 2009

Des réponses innovantes face aux enjeux de l’habitat

De plus en plus de groupes d’habitants, face à la crise du logement et les défis environnementaux, cherchent collectivement à faire aboutir des nouvelles formes d’habitat, dans les communes, dans les quartiers …

Animés par des valeurs de solidarité, par une volonté de « vivre ensemble » ouverte à toutes les générations, ces groupes tentent d’aborder l’habitat de manière globale. Ils explorent des formes d’organisation et de gestion démocratiques, recherchent des nouvelles façons d’accéder au logement (formules intermédiaires entre propriété privée et location, etc.).

Les coopératives d’habitants, telles que la charte d’Habicoop en trace les contours, se fondent sur les valeurs de propriété collective, de solidarité, de non spéculation, de participation, de démocratie, d’écologie, de diversité et d’ouverture.

C’est un outil aux mains des citoyens pour penser l’urbanisme et la ville de demain. La coopération pour un habitat durable et solidaire

Ces dynamiques sortent de l’isolement. Des acteurs – ressource, des élus, des techniciens et des professionnels du logement, constatent l’intérêt citoyen de ces démarches collectives. Un mouvement est lancé.

Ce mouvement a vocation à mieux faire connaître ces réalités solidaires, aider à ce qu’elles aboutissent, se développent, et soient durables.

Organisées par les associations L’Echo-Habitants et Habicoop, en partenariat avec les Ecossolies [1], le « GRT Ouest » [2] et Eco 3 [3] , ces rencontres nationales sont la suite de celles de Lyon puis de Toulouse en 2007, et de Bordeaux en 2008.

Si vous pensez que l’habitat de demain doit être conçu et géré avec les habitants et que le développement de l’éco-habitat peut intéresser un public large quelque soit les niveaux de revenus …

ALORS CES RENCONTRES SONT POUR VOUS …

Celles-ci sont ouvertes à tous les porteurs de projet qui se reconnaissent dans les valeurs coopératives. Les personnes qui habitent déjà dans des lieux basés sur ces principes sont les bienvenues. Sont également invités tous les partenaires actuels ou potentiels de ces projets.

Ces journées seront précédées le jeudi 3 décembre d’ateliers et d’une conférence « construire et se loger autrement » organisée par les Ecossolies sur le thème de l’habitat et des alternatives (voir http://www.ecossolies.fr/ ).

Notes

[1] Association de promotion de l’Economie Sociale et Solidaire sur l’agglomération nantaise et la Loire Atlantique

[2] Groupement de Ressources Territoriales de l’Ouest : réseau de structures d’appui à l’habitat groupé, coopératif, solidaire et/ou participatif

[3] Inter réseau de l’éco habitat, l’éco construction et l’économie sociale et solidaire (Bretagne, Pays de La Loire et Basse Normandie)