La Jeune Pousse à des tables rondes

En attendant la sortie du nouveau PLH et un soutien dans les faits de la collectivité, pour enfin entrer dans la concrétisation de ses projets, La Jeune Pousse participera en octobre à 2 tables rondes :

le mercredi 13 octobre 2010 : table ronde sur les écoquartiers Organisée par le COPRAE (COnseil Permanent Régional des Associations d’Environnement), un collectif associatif régional œuvrant depuis 1982 à la communication et l’information pour promouvoir la protection de l’environnement, et reconnu d’intérêt général depuis 2005. Rencontre à destination du grand public. La Jeune Pousse interviendra lors de cette journée-débat pour présenter la structure, les projets, et aborder les aspects sociaux d’un projet d’habitat durable…

le mercredi 27 octobre 2010 au Mirail de 18h à 20h : Mutualiser et capitaliser les expériences de cohabitat Dans le cadre de la Quinzaine de l’Economie Solidaire, avec l’AERA, l’Atelier Blanc, AES et Cerises Il s’agit, au cours d’un atelier destiné essentiellement aux groupes de co-habitat et aux accompagnateurs, de mutualiser et d’échanger sur les écueils constatés et les solutions pratiquées dans le domaine des expériences de co-habitat. Les participants sont invités à prendre connaissance des documents qui seront mis en ligne sur le site de Cerises (voir lien co-habitat sur la page d’accueil) Université Toulouse Le Mirail salle du master d’économie sociale (658C, bâtiment 14)

 

Echanger avec un projet similaire

Ce samedi 26 septembre 2010, La Jeune Pousse va à Bordeaux en voiture Mobilib. Pas seulement pour le plaisir d’utiliser les voitures en autopartage, mais pour rencontrer des membres du projet Hnord. Ce groupe travaille depuis 5 ans, sur un projet d’écoquartier bordelais. Aucun doute sur le fait que les échanges seront riches et intéressants, sur l’organisation du groupe, le rythme des réunions, l’engagement des adhérents, le montage juridique et financier, les solutions techniques retenues, l’intégration d’un tel projet dans un vaste écoquartier…

L’écologie, une priorité pour les quartiers populaires

Conférence-débat avec la participation de Geneviève Azam, économiste,Hédi Bouderbala, sociologue, Karima Delli de ZEP, députée européenne. Dans le cadre de la semaine de l’écologie populaire. Salle du Sénéchal, rue de Rémusat. Entrée gratuite lesamisdaverroes@yahoo.fr 18h30 : Inauguration d’une exposition pédagogique et pot de l’amitié. Le 21 septembre à 20h30

Allez…on y va… c’est reparti !!!

Et voilà… l’été se fait indien, les enfants se font élèves, les feuilles se font la malle… et la pousse reste jeune.

C’est reparti… il faut remettre en route les neurones, affuter les arguments, réfléchir aux solutions… et… plus difficile… se remettre en selle.

Pour Véro et Eve Anne, cela sera facile, à chevaucher pendant l’été dans les vastes étendues mongoles, elles sont déjà prêtes… Laure, qui, elle a baladé son fidèle vélo n’a rien à leur envier…

Mais les autres, les qui farent… nientent, les qui se sont contentés de dessiner leur empreinte sur une serviette de plage, les qui ont paisiblement marché dans la montagne à vache, les qui, en train, ont, tel des puces, sauté d’un foyer ami à l’autre…

Les qui ont promené leurs petits enfants, se sont tapé la forêt des lutins, le jardin des plantes, la crème solaire qui colle aux doigts, qui ont dépensé leur retraite pour nourrir les orques de Marine land….

On en fait quoi de tous ceux là, qui ont vu passer l’été avec ses soirées sans commission, les samedis sans maison d’à coté, les nuits sans prise de tête avec ce foutu compte rendu, les petits matins sans péréquation… et qui se disent… bon sang que c’était bien de ne pas se prendre le chou… que c’était simple la vie sans question…

On leur dit, en premier, qu’on est tellement content de les retrouver, que, les vacances c’est bien, mais avec eux… la vie c’est mieux… les retrouver… c’est regarder devant soi, se transporter dans un avenir que l’on s’est choisi… et que l’on va partager.

Ensuite, on se souvient des belles soirées bien prise de tête, avec des textes juridiques bien ardus, bien chinois… que personne ne comprend, des fous rire qui nous secouaient à leur lecture… et puis, comment, pas à pas, ensemble, peu à peu, on en est venu à bout, et même, à la fin, on a été capable de les expliquer aux jeunes poussiens. Bon, c’est vrai, ces textes, tous ne nous ont pas été utiles… mais, chacun, à notre niveau, nous nous sommes enrichis.

Et enfin, on fait le bilan de ces années passées, on s’efforce de regarder le verre à moitié plein… et, tenant le verre, on se plait à rêver à ce moment où nous vivrons, peut être, dans une coopérative d’habitants, peut être dans l’hyper centre, peut être dans un modèle de logement écologique… peut être… mais ce qui est sur, et certain… c’est que c’est ENSEMBLE que nous vivrons !!

Allez… on y va… c’est reparti !!!

Bernadette Popov. Septembre 2010

 

Un autre projet en rural

L’association LA BASTIDE, oeuvrant à la construction d’un éco-hameau dans le Volvestre, cherche deux familles avec enfants respectant les valeurs de solidarité, d’écologie et d’engagement. Investissement nécessaire 200 000 euros pour une maison individuelle, des espaces communs et une terre de 1O hectares environ. Installation prévue en 2010/2011 avec une bonne partie en auto-construction. Pour plus d’informations, contacter Anna Fischer au 06.60.45.62.80

les 4 saisons du jardin bio

Dans le numéro de septembre-octobre du magazine « les 4 saisons du jardin bio », 5 pages pour faire le point sur les coopératives d’habitants en France. La description de ce que fait le Village Vertical, les avancées, les obstacles juridiques et quelques chiffres sur ce qui se fait chez nos voisins européens notamment. Un article complet et qui permet de faire le point…

Détail dans: 4saisons septembre octobre 2010 pdf

La Jeune Pousse et l’HGC (Habitat Groupé du Canal) vous convient à la Journée Inter-Projets de l’Habitat Groupé du Sud Ouest

Elle aura lieu le Samedi 29 Mai à la Maison de l’Economie Solidaire de Ramonville St Agne.

Ce sera l’occasion pour chacun de nous de faire connaissance ou de nous retrouver, d’échanger sur l’avancée de nos projets et les difficultés rencontrées. Mais ce sera aussi l’occasion de présenter ce type d’habitat aux personnes désireuses d’en savoir plus à ce sujet.

Ainsi, nous vous proposons une journée en 3 temps :

10h30 – 13h : Accueil, présentation de l’habitat groupé et découverte de la documentation de l’Adepes

13h – 14h30 : Auberge Espagnole dans le jardin

14h30 – 17h30 : 2 Ateliers thématiques :
- L’accompagnement des projets d’Habitat groupés par des professionnels Avec pour invité : Stefan Singer (Toits de Choix)
- Montage juridique et financier Échanges sur les choix de chacun et les méthodologies utilisées

A l’issue de cette journée, nous proposons pour ceux et celles qui ne souhaiteraient pas reprendre la route dans la foulée, de vous trouver des hébergements chez quelques autochtones sympathiques. Ce sera l’occasion de nous réunir encore autour d’un bon BBQ.

Au plaisir donc, de vous retrouver pour cette journée studieuse et joyeuse. Venez nombreux, mais pensez à nous informer de votre venue.

 

Habitat coopératif : entre soi écolo bobo ? ou nouvel habitat « social » ?

Cette question de « l’entre-soi », elle nous est souvent posée. Frontalement ou à mots couverts. Si en plus on y ajoute « écolo-bobo » (qualificatif qui ne veut pas dire grand chose et ne sert le plus souvent qu’à discréditer des initiatives vraiment écologiques), ça suggère que les projets d’habitat coopératif seraient des trucs de riches, où rester confortablement dans son petit cocon, loin des problèmes du monde et de la ville.

Nous, à La Jeune Pousse, on veut tellement peu d’entre-soi que l’idée de mixité, sociale et générationnelle, est au coeur de nos valeurs et inscrite dans nos statuts. Tels qu’on les souhaite, nos projets de logement collectifs ont vocation à intégrer tous types de ménages, quels que soient leurs revenus ou leur milieu social.

Si on regarde le groupe formé à ce jour par nos adhérents, on y trouve une grande diversité : couples et célibataires, familles et parents isolés, hommes et femmes de tous âges (dont quelques étrangers) qui travaillent dans toutes sortes de métiers, des retraités aussi et des chômeurs ou autres précaires qui vivent de clopinettes. Ce n’est pas une bande de copains, la plupart ne se connaissaient pas et se sont agrégés par bouche à oreille ou – depuis qu’on parle un peu de nous – après des rencontres publiques ou mention par les médias.

Sommes-nous bourgeois ? Certes pas. La grande majorité des foyers entre d’ailleurs dans les barèmes HLM. Pourtant, le groupe n’est sans doute pas représentatif des habitants du logement social classique. Car l’aspect pionnier de notre démarche induit nécessairement un caractère assez engagé, exigeant beaucoup d’implication et de disponibilité, de l’idéalisme sans doute, voire une franche propension à l’utopie… Les futurs habitants ont en commun ce profil-là. Certains d’entre nous, la plupart sans doute, sont plus qualifiés (même si autodidactes) et/ou politisés que la moyenne.

Finalement, le soupçon de l’entre-soi reflète surtout l’incapacité des pouvoirs publics à travailler avec un groupe de citoyens auto-organisés. On dit vouloir du « remontant », des initiatives venues des habitants, de la société civile, mais tout est prévu pour faire du « descendant » et gérer d’en haut les populations du logement social.

Oui, nous concevons bien les coopératives d’habitants comme un nouveau logement social. Un véritable tiers secteur de l’habitat à faire naître, entre la propriété privée et les immeubles tenus par les bailleurs sociaux. Nous espérons pouvoir rendre pérenne une propriété collective et non-spéculative, auto-gérée par ses habitants sur un modèle coopératif (une personne ou un foyer une voix, et pas au prorata des parts du capital ou des m² possédés). Cette réappropriation exige un principe de cooptation des habitants, qu’ils soient co-propriétaires au sein d’une société immobilière ou locataires. Car tous doivent être réunis par des motivations de fond – sensibilité écologique, souci de solidarité, implication dans la vie de la cité. Tous doivent être volontaires et motivés pour coopérer au sein d’un groupe. La cooptation n’est donc en rien une façon de faire de « l’entre-soi », c’est la seule procédure capable de garantir l’esprit et la pérennité de l’expérience.

Voilà pour notre idéal. Mais le projet de coopératives d’habitants se heurte à de fortes difficultés :
– Soit on fait du logement vraiment social, avec un bailleur agréé, seul à pouvoir mobiliser les financements destinés aux ménages à revenus très modestes… mais la propriété collective n’est alors plus possible (il reste l’accession progressive à la propriété individuelle classique, ou renoncer à ce que les pauvres capitalisent en restant locataires à vie). Il faut surtout abandonner la possibilité de coopter, les locataires étant obligatoirement choisis par les commissions d’attribution institutionnelles…
– Soit nous montons notre opération sans bailleur social, mais alors, pour pouvoir boucler le budget quand le foncier est aussi cher qu’à Toulouse, nous avons besoin de ménages disposant d’un capital ou de revenus suffisants pour accéder à des prêts. Exit la mixité sociale ! Pour pouvoir intégrer quelques foyers précaires, il faudrait une péréquation interne dont nous n’avons pas la capacité, ou des subventions fortes (si un mécène nous lit, qu’il se manifeste), à moins de faire des économies substantielles sur la construction ou la rénovation, ce qui revient à ne plus pouvoir faire d’habitat écologique…

Nous espérons encore rendre le projet possible dans toutes ses dimensions : coopératif, social, écologique. Si le résultat était en deçà, cela ne tiendrait pas aux séductions des sirènes « écolo-bobo », mais aux contraintes insurmontables que nous aura opposé l’univers économique, social et politique d’aujourd’hui ; autrement dit la loi d’airain du cadre financier, juridique et organisationnel. On pourra toujours nous reprocher de ne pas avoir réussi la mixité sociale qui nous tient à coeur depuis le début. Cette mixité a un prix, et nous ne pouvons être les seuls à la payer. Il faut pouvoir mobiliser les financements prévus à cet effet et dépasser quelques blocages pour un projet réellement ambitieux et novateur.

De fait, nous essuyons les plâtres (hélas, pas encore au sens littéral), ce qui n’est pas facile, mais nous aspirons à ouvrir la voie. Si des coopératives d’habitants se concrétisent en France, les publics qui pourrons y trouver leur place ne manqueront pas, alors, de s’élargir. Cela pourra vraiment être un nouveau logement écolo-social dont on sent de plus en plus le besoin.

LT, EAR, TB, BP

Droit au logement : l’autoconstruction est-elle une solution ?

Mardi 6 avril 2010 à 18h30 au CMAV, nous échangerons sur ce sujet avec plusieurs intervenants : Claude Touchefeu, Régis Godec, des architectes, des accompagnateurs, les Enfants de Don Quichotte…
L’autoconstruction pour La Jeune Pousse ? Nous y avons réfléchi, mais aucune décision n’a pour le moment été prise. Dans le cas d’un partenariat avec un bailleur social (le plus probable quand on veut faire de la mixité sociale en ville), celle-ci devient tout simplement impossible. Le bailleur social doit livrer des appartements en état d’habitabilité. Par contre, dans le cas d’une réhabilitation (par exemple) et si on se passe de bailleur social, alors une part d’autoconstruction est tout à fait envisageable.
Dans le cas où l’autoconstruction ne pourrait être envisagée, il reste quand même tout la dimension autopromotion, qui est celle que nous menons.
Tout cela sera développé le mardi 6 avril au CMAV.